0 avis
TERMES DE REFERENCE POUR LE RECRUTEMENT D’UN-E AGENCE DE DEVELOPPEMENT WEB
- - Du 16/09/2022 au 26/09/2022 à 01:00
___________________________________________________________________________
TERMES DE REFERENCE
POUR LE RECRUTEMENT
D’UN-E AGENCE DE DEVELOPPEMENT WEB

Partenaires |
Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’Union Européenne (UE) |
Profil de l’agence |
Une agence de développement web |
Objet de la consultation |
La mise en œuvre technique d’un baromètre de cyberviolence faite aux femmes et aux filles. |
Contexte général |
« Les sociétés numériques », « les peuples d’internet », « les nétoyen-ne-s »…, des concepts récents qui traduisent l’omniprésence et la transversalité du numérique à savoir les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et les nouveaux médias dans toutes les sphères. En effet, l’utilisation grandissante d’l’internet, la rapidité et la viralité de diffusion des informations ont engendré, malgré les différentes politiques de la sécurité en ligne, un phénomène épidémique : la cyberviolence à l’encontre des femmes et des filles. Ce type de violence se présente sous différentes formes dont, le flaming (messages violents, insultants et menaçants), le dénigrement, l’usurpation d’identité, le outing (partage d’informations intimes et /ou confidentielle), le revenge porn, le slut shaming (honte faite aux femmes), le cyber-harcèlement … Très souvent, les femmes victimes de cyberviolence se trouvent face à une situation de victimisation secondaire et de culpabilisation fondée sur un héritage socioculturel sexiste et un système de croyances discriminatoires. A cet égard, l’étude exploratoire faite par le CREDIF en 2019 portant sur « Les violences faites aux femmes dans l’espace numérique : l’exemple du Facebook »[1] montre que 95% des femmes enquêtées préfèrent ne pas porter plainte de peur de stigmatisation de la part de leur entourage. Selon la même étude, la majorité des interviewées affirment que la plupart des femmes victimes de cyber-agression ne sont pas conscientes d’être dans une situation de violence. Une des premières explications à ce constat est que de nombreuses victimes ne réalisent toujours pas ce qui s'est passé et sous-estiment la gravité de la situation. Dans la même perceptive, le rapport d’orientation réalisé par le CREDIF en 2021 portant sur «La cyberviolence faite aux femmes en Tunisie »[2] a mis l’accent sur les stratégies et les armes d’emprise adoptées par l’auteur de la cyberviolence faite aux femmes (repérer les fragilités de la victime, instaurer un climat de confiance avec elle, l’isoler, la dévaloriser, inverser la culpabilité, instaurer un climat de peur et d’insécurité…). Ces stratégies ne font qu’exacerber la situation de vulnérabilité, le sentiment de peur et accroître le risque de cyberviolence faite aux femmes. C’est dans ce contexte que le Centre, de Recherches, d’Etudes, de Documentation, et d’Information sur la Femme (CREDIF) propose, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), dans le cadre du programme Emna « Pour une réponse intégrée aux violences fondées sur le Genre » appuyé par l’Union Européenne d’élaborer et de mettre en ligne un baromètre de cyberviolence faite aux femmes. A cet égard, nous envisageons le recrutement d’une agence de développement web pour assurer les missions décrites ci-dessous. |
Idée générale sur le baromètre de cyberviolence faite aux femmes et aux filles |
Le baromètre de cyberviolence ou le cyber-violentonmètre est un outil d’auto-évaluation et de prévention. Ce baromètre de cyberviolence faite aux femmes et aux filles sera conçu sous forme d’un site web interactif offrant aux femmes et aux filles la possibilité de mesurer le degré de risque/de danger de cyberviolence ainsi que des pistes d’orientation possibles (techniques, juridiques, procédurales…) quant aux réponses potentilles. Il sera développé sous forme d’un site web interactif suivant les démarches mentionnées ci-après : 1- L’utilisatrice-eur est appelé-e à répondre à des questions prédéfinies (un formulaire/un test dynamique) ; 2- Le résultat du test révèlera le niveau de risque ou de danger ; 3- Des conseils /recommandations seront affichés selon le niveau de risque / de danger (numéro vert, associations intervenantes, procédures relatives au dépôt de plainte…). |
Missions de l’agence |
L’agence recrutée est appelée à : - Participer aux réunions d’échange et mise en œuvre et de suivi nécessaires ; - proposer la solution technique la plus appropriée ; - Concevoir et assurer le maquettage de la solution ; - Développer toutes les fonctionnalités du site web ; - Elaborer le design graphique du site web ; - Tester et valider les fonctionnalités développées ; - Mettre en ligne et assurer le référencement du site web; - Livrer un site web opérationnel ; - Assurer la maintenance et suivi |
Caractéristiques techniques |
Voir le cahier des charges / Clauses techniques https://drive.google.com/file/d/19-AtuS3pzhHwStNoUr8FXJUHNcmHv24S/view?usp=sharing |
MODALITES DE SOUMISSION & PROCEDURES |
Voir le cahier des charges / Clauses administratives https://drive.google.com/file/d/19-AtuS3pzhHwStNoUr8FXJUHNcmHv24S/view?usp=sharing |
QUALIFICATIONS & CRITERES DE SELECTION |
L’agence recherchée doit: - Etre spécialisée dans les domaines de développement de logiciels orientés Web - Avoir un minimum de 05 ans d’expérience professionnelle dans la conception et la mise en ligne des sites web ; - Avoir une bonne maitrise de la gestion des projets ; - Etre en mesure de respecter les délais de livraison. Le prestataire doit présenter des références et des projets réalisés avec des organisations internationales et/ou des structures publiques nationales.
|
Suivi et monitoring |
La supervision et la validation du travail seront assurées par les équipes du CREDIF et de l’UNFPA |
les offres doivent être envoyées soit par courrier recommandé ou rapide-poste Le dernier délai de soumission des candidatures est fixé au 26 septembre 2022 à 16h30. |
[1] Sadok Hammami, « Les violences faites aux femmes dans l’espace numérique : l’exemple du Facebook », 2020, Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF).
[2] https://drive.google.com/file/d/1SRGhyuz52wvy6KOPx4Bwec3-v7mNyukN/view?usp=sharing